Armoiries de la ville. Château d'argent sur fond d'azur

La ville est sans doute née de l’exploitation des mines d’argent. Il fallait loger la main d’œuvre, ouvriers qualifiés, gagnants bien leur vie, et les métiers annexes, les forgerons, les charpentiers. Ainsi que tout les artisans liés de prés ou de loin à la bonne marche de l’économie. La ville est décrite comme un «  castellum », donc ceinte de remparts et défendue par des tours dès le XIe siècle.

Plan de la ville dessinée par Vivais Vial
Plan dessiné par Vivian Vial,
alias Bérangier le Bâtisseur

Les évêques de Viviers en sont les seigneurs principaux et le Vivarais fait parti du Saint Empire Romain Germanique…

En 1146, l’Empereur Conrad donne à l’évêque le droit de battre monnaie sur ses terres. Il semble qu’un atelier de frappe de monnaie existe à Largentière depuis cette époque.

stèle des batteurs de monnaie, actuellement conservée à l’hôtel de ville

C’est aussi à ce moment que débute la construction de la tour de Bonnegarde, qui deviendra le donjon du château de Largentière.

Il faut croire que ce droit a déclenché des convoitises et des guerres féodales car En 1198, il y a un accord entre Raymond VI, comte de Toulouse et Nicolas, évêque de Viviers qui donne en fief la moitié du castrum de Ségualière, plus la moitié des mines. Le castrum est sans doute la ville entière enceinte dans ses murailles, avec de nombreuses tours. Sur la part qui lui reste, l’évêque donne un tiers à Aymar de Poitiers et un tiers à Bermond d’Anduze.

La croisade contre les Albigeois et ses conséquences sur la ville.

Simon de Monfort, un baron du Nord vassal de Philippe Auguste roi de France mène la croisade avec le légat du Pape. Le francs en Provence sont vu comme des envahisseurs.

1215: Simon de Montfort de passage à Loriol prête allégeance à Burnon, évêque de Viviers et promet de le défendre, sauf contre le Roi de France.

C’est cette année là que l’évêque accorde aux Largentiérois la charte des libertés.

Mais Simon de Montfort meurt en 1218 et le fils de Raymond VI reprend le combat. Il marche sur Largentière et prends la ville en 1223. Burnon meurt en 1220, en 1222, le nouvel évêque de Viviers est un Bermond d’Anduze. La monarchie capétienne intervient, tous les seigneurs vivarois prêtent serment à Louis VIII.

Au traité de Paris de 1229, Raymond VII de Toulouse abandonne ses domaines rhodaniens. Il n’est pas question du Vivarais mais la domination épiscopale ne fut dés lors plus disputée sur Largentière ni sur ses environs.