Aux origines de la ville

D’abord nommée Ségalière, la ville est née des premières exploitations minières des IXe et Xe siècles. Autour est le territoire Argentière.

vitrail de la cathédrale de Strasbourg

La fin du X siècle, début du XI est une période de croissance.

Il n’y a presque pas d’or en Europe, donc, il y a ruée vers les gisements d’argent, matière première de la monnaie.

La galène

Sulfure naturel de plomb, de formule PbS, cubique. (C'est le principal minerai de plomb. Il se rencontre en filons réguliers ou en gîtes stratiformes ou de contact. La galène est souvent argentifère, ce qui en fait aussi le plus important des minerais d'argent.)

carte du XVIIIe siècle

Comment trouver du minerai
au IXe siècle ?

Dans l’iconographie, le prospecteur apparaît en habits de mineur, une baguette de sourcier à la main.

Cependant, il est clair que de nombreuses prospections ont commencées grâce à l’observation de la nature, des découvertes dues aux éboulements, à la chance.

 

La gitologie  est  la forme de la minéralisation: en amas, stratiforme, filonienne.Elle a une influence directe et déterminante sur la forme des chantiers extractifs et sur les conditions de travail des mineurs.

Le travail des mineurs

Mineurs du moyen âge

Chaque fois que le minerai affleure, l’exploitation débute à ciel ouvert. Elle est poursuivie ainsi le plus loin possible avant de passer à des chantiers souterrains qui posent des problèmes techniques.

Pour les chantiers sous terre, l’accès se fait à partir de puits au jour.  A Largentière, l’extraction a débuté en carrière, avant de se poursuivre en partant des petites falaises qui bordent la Ligne. La roche est percée de nombreuses entrées.

 Deux méthodes pour l’abattage du minerai, par la percussion posée et par le feu.

1) percussion posée

C’est image traditionnelle du mineur tapant avec une masse sur un pointerolle. La pointerolle est l’outil emblématique du mineur. Burin de fer emmanché sur une longueur moyenne de 12 à 15 cm. Sur une enluminure, on voit les mineurs en prendre huit pour une journée de travail. Elles sont ensuite données à réparer au forgeron spécialisé. Cet outil coexiste avec des burins. 

 

 

2) abattage par le feu

Les mineurs allument des bûchers  aux pieds des fronts de tailles, la roche éclate spontanément ou s’attendrit. Le mineur finit d’abattre à la pointerolle les parties devenues friables. 

Les problèmes sont nombreux, le principal étant la pollution due à la fumée, les mineurs devaient sans doute fuir le chantier le temps que la fumée se dissipe. Pollution importante car les minerais d’argent sont principalement des sulfures. Le souffre, l’arsenic, l’antimoine partent en fumée sous l’action des flammes. Il faut beaucoup de bois, de préférence du petit bois pour des flammes vives, et le bon bois est réservé à l’étayage.

Technique minière au feu
la mine protégée par le château de Larentière

La Baume de Viviers est une mine médiévale qui était exploitée en abatage par le feu. Sans doute plus rentable que les mines souterraines, elle était protégée par le château.

La photo est prise depuis la terrasse nord du château… La mine se situe sur un terrain privé et l’accès est reservè aux archéologues.

Citer ses sources !

Les livres et les conférences de Madame Marie Christine Bailly-Maître sont les sources principales de cet article.

Couverture du Livre de Mme Bailly Maitre